Il s’agit simplement de trouver, dans l’organisation de notre journée l’occasion de faire un minimum d’exercice quotidien: transports actifs (marche, vélo), escaliers, jardinage, etc.
Pour réaliser ces différents objectifs et faciliter ce changement de comportement, un groupe d’experts réunis dans un Collectif « Pour une France en Forme » a identifié différentes mesures incitatives, de mise en œuvre parfois immédiate ou à portée plus longue, visant tous les publics et de nature à remettre la France en forme.
Les professionnels de santé et les encadrants sportifs sont les piliers du changement. Les médecins en particulier doivent être formés à la prescription de l’activité physique comme de tout autre médicament. Et ils doivent montrer l’exemple, en s’impliquant dans les programmes d’activité physique proposés à leurs patients.
De son côté, le mouvement sportif doit encourager les clubs à l’accueil d’un large public de sédentaires en créant une licence sport santé et en formant les éducateurs sportifs.
Le bon exemple vient des territoires, qui doivent se mobiliser davantage encore pour encourager la création de réseaux sport santé permettant d’accompagner les bénéficiaires du sport sur ordonnance. Il existe aujourd’hui quantité d’expériences terrain réussies associant acteurs de la santé et du sport, qui démontrent que l’on peut arriver, même si c’est souvent difficile, à changer les comportements à force de persévérance, de cohérence et de travail collectif.
La responsabilité des pouvoirs publics et des collectivités locales est en particulier de rendre l’aménagement urbain plus favorable à la pratique d’activité physique sous toutes ses formes et de faciliter les déplacements actifs, de créer une signalétique adaptée, d’aménager des parcours santé et des voies protégées, de proposer au grand public des rendez-vous de la Forme ludiques et gratuits et de les rendre accessibles à tous publics.
Le goût de l’effort doit être remis à l’honneur et associé au plaisir et au bien-être, grâce aux médias et à l’intervention de champions sportifs locaux et de leaders d’opinion, qui puissent donner l’exemple et démontrer que l’activité physique ainsi conçue est un moment de convivialité et de partage, tout le contraire de travaux forcés. Des actions de communication ciblées doivent donner l’ampleur nécessaire à ce mouvement, en s’appuyant sur les réseaux sociaux et le numérique.
Et pour permettre à chacun de mesurer ses progrès, des marqueurs de la vie quotidienne, simples et compréhensibles par tous, doivent être mis à disposition : la généralisation des tests de forme doit y contribuer.
Les entreprises doivent aussi s’engager, d’abord parce que le bien-être de leurs collaborateurs fait partie de leur responsabilité sociétale (pourquoi ne pas reconnaître le droit à une « pause santé bien-être » et associer les partenaires sociaux à ces réflexions?), ensuite en apportant leur soutien financier à des initiatives sport santé (Mutuelles, assurances).
Les jeunes constituent un enjeu majeur de santé publique, qui justifie un plan d’action spécifique, à mettre en oeuvre dès le plus jeune âge, où les bonnes habitudes se prennent.
A l’égard des adolescents, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques a une responsabilité particulière : il peut être un levier efficace pour les éduquer à une bonne hygiène de vie et d’alimentation, en imaginant un programme de sélection de jeunes volontaires dans les classes primaires ou secondaires. Sinon, à quoi bon glorifier les secondes gagnées et les médailles obtenues par quelques athlètes si dans le même temps leur génération marque le pas et baisse en qualité physique?
Et les entreprises partenaires des Jeux doivent elles-mêmes démontrer leur engagement dans ce domaine.
Si en 2024, nous pouvions constater que les courbes de l’obésité et du surpoids tendent à s’inverser dans notre pays, ce serait là certainement le plus bel héritage que peut apporter la dynamique olympique à notre pays.
On nous parle beaucoup de la génération 2024, faisons en sorte qu’elle ne soit pas une génération perdue, mais qu’elle incarne au contraire le redressement d’une France en Forme.